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Citron sur canapé
28 janvier 2014

Et regardent mes pieds qui calmeraient la mer

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Pourtant ébranlé mon corps, émietté mon cœur, giflé mon visage, je crois bien ne plus avoir pleuré. J’ai absorbé les commotions, du mieux que j’ai pu, le regard cotonneux, le ventre caverneux.

Puis elle est partie et puis j’ai pleuré.

Elle y a réussi, à faire couler les larmes qui avaient déserté mes joues depuis la naissance d’Ange.

Des fourmis rampent sous mon cœur engourdi. Peu à peu, je retrouve des sensations. J’ai froid. Et la tristesse, le manque, la solitude, la frustration, un peu la colère aussi.

Grâce à elle, je me souviens que je suis vivante, et que j’ai le droit d’avoir mal.

Et ça coule, et ça coule. A fleur de peau, c’est tout nouveau.

Je dois accepter, de fermer la parenthèse de cette année pendant laquelle j’ai fait semblant de croire qu’elle allait rester toute sa vie ici, près de nous.

(A bientôt, ma reine.)

En dehors du départ de ma sœur, je me sens blessée trop souvent par l’homme que j’aime, je me sens engloutie, terrassée, envahie, noyée par ma mère, et je me dis qu’il faudrait que je me relève, sans l’aide de personne. Que ce serait marrant, un jour, comme ça, de me mettre à croire en moi.

 En attendant j’attends qu'il me dise que je suis jolie et je guette dans les yeux de mon fils mon reflet de maman.

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Commentaires
J
Que deviens tu petit Ange ? Et ta Maman qui savait si bien décrire ses sentiments, si vrais, si puissants. J'espère que vous êtes heureux. Je viens de temps en temps, depuis la naissance de mon pt'it Lu, en 2013, relire ces mots, qui m'ont marqué, qui m'ont touché...
C
Ils sont beaux ces mots, certainement autant que celle qui les a écrit!
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Citron sur canapé
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